Mon EMI, alors que j'avais 14 ans.
Laissez-moi vous exprimer la plaisir que vous me faites, en lisant ce témoignage.
Je ne chercherai pas à vous convaincre. J'essaierai simplement de partager avec vous un immense ressenti : après la mort, nous retrouverons le savoir, la connaissance perdue, cachée en chacun de nous.
Bref, commençons ce récit :
Pour fermer une plaie au coude gauche, le médecin de famille m’a posé des agrafes métalliques. Je me souviens encore de cette douleur lorsque la pince a fait pénétrer les agrafes dans ma chair. C’était un mercredi après-midi. Le soir je me suis couché de bonne heure.
Le lendemain, au réveil, j’ai cette impression de lourdeur dans le bras avec des douleurs m’empêchant de le bouger. Toute la journée la fièvre et la fatigue m'envahissent. Du jeudi soir au dimanche matin, ma santé se dégrade progressivement et je suis pris de vomissements.
C’est à partir de dimanche midi que je commence à me sentir dédoublé : je souffre dans un corps malade, avec une sensation très différente de celle que nous éprouvons avec nos 5 sens.
Mes dernières perceptions auditives et visuelles sont de m’entendre dire à mon père qu’il fallait rapidement m’emmener à l’hôpital. Je suis roulé dans une couverture et transporté sur la banquette arrière rouge de la voiture. C’est à ce moment que je suis à nouveau coupé de toutes mes perceptions, y compris celles de la fièvre et de la douleur. Je rentre à nouveau dans un monde calme, apaisé, serein, d’une grande légèreté.
Une dernière fois, je suis ramené à la réalité, à la douleur de ce corps, pour entendre le médecin annoncer à mes parents que j’ai une septicémie aiguë avec staphylocoque doré. Il rajoute qu’il est trop tard : il ne passera pas la journée. Puis les bruits, les voix les appareils s'éloignent et s'estompent pour faire place à cet état de légèreté tranquille. C’est comme si je suis devenu un souffle ou un oiseau sans poids. Je flotte comme une plume, loin de ce corps dans le lit, avec ces médecins autour qui s’agitent, mes parents qui manifestent une grande anxiété. Je dois dire que je ne sens plus leur présence que je ne les vois plus réellement. Alors comme dans une brume, je me retrouve flottant dans un immense cylindre rond, comme dans un grand tube avec des anneaux qui s’élargissent au fur et à mesure que j’avance. Comment exprimer par des mots ce ressenti ? C’est comme si nous étions dans un calme profond avec des sensations de bien-être, de chaleur, comme si l’on mélangeait à la fois de la soie, du coton, de la douceur affective et rassurante. Cette merveilleuse sensation sécurisante restera à jamais mes premiers pas vers ce bonheur universel. Je suis ÊTRE ou ÂME !
Soudain, je me retrouve dédoublé : moi qui flotte et en face : Moi ! Ou plutôt l'image de mon corps, acteur comme sur un écran de cinéma. Inimaginable, je joue des scènes et des étapes importantes de ma vie, depuis ma naissance, tout ce que j’ai fait et pensé dans ma vie quotidienne. Je prends subitement conscience qu'à chaque action, se formule une question sans jugement ou accusation « Pourquoi ? Pourquoi pas ? » La question est bienveillante, affectueuse, comme une révélation.
Pour situer les faits dans le temps, j’avais à cette époque 14 ans et mes parents nous éduquaient d’un simple regard. Qu’avais-je pu faire pendant ces 14 années pour que cette question me soit posée, pour que je revive ces situations ? Cela pouvait être un chapardage de sucreries, le refus d'une aide à un camarade, la cachette des cadeaux de Noël, vider des fonds de verre pour découvrir les effets de l’alcool, lancer une pierre à un animal, etc ... En fait, rien de très grave, mais c'était comme pour éclairer la conscience de ce que je faisais ou ce que je ne faisais pas. Une sorte de bilan de mes agissements. C’est là un point très important : il n’y avait pas de jugement accusateur, seulement une prise de conscience claire et précise de tous mes faits et gestes, de ce que j’avais été et de ce que j'avais fait.
Au bout d’un moment, je suis revenu dans ce cylindre en forme de couloir ou subitement, tout en flottant ou volant, je me dirige vers ce point lumineux qui vient d’apparaître au bout du tunnel. Je suis bien, heureux, j’ai hâte d’atteindre cette lumière, comme un fer attiré par un aimant. Arrivé au bout du tunnel, je me retrouve sur un ponton surmonté d’une grande arche, comme si je surplombais une mer de lumière, scintillante, chaleureuse et vibrante, brillant de mille feux, mais sans brûler, sans aveugler : LA VIE, LA SOURCE DE TOUT (pas de mot pour vous le décrire). On ressent un amour incommensurable, un amour que nous ne pouvons connaître dans cette vie matérielle. Doucement, j’arrête de planer pour me glisser dans cette lumière, d’abord les pieds, les jambes, la taille, la poitrine, dans cette mer d’amour universel. Seule ma tête est au ras de cette lumière comme dans un bain de bonheur.
Je fais une métaphore de ce que nous connaissons sur terre : j’étais comme une goutte d’eau retournant à l’océan et j’ai retrouvé dans cette lumière d’amour, l’omniprésence, l’omniscience, l’omnipotence. Mon esprit, mon âme, mes résonances, mes vibrations, étaient et faisaient partie de cette merveille universelle et éternelle. J’étais une infime partie de tout, j’étais UN et TOUT à la fois. Qu’elle Merveille ! C’est éternel, universel … Allais-je rejoindre le TOUT ? Comme une hésitation avant de rentrer ma tête dans cette merveille, j’ai, comment dire, ressenti, entendu, perçu clairement ces termes : « que vas-tu faire ? ». Sans aucune influence avec ces deux états de ces deux mondes : un corps sur un lit qui souffre dans le monde matériel et cette légèreté pleine d’amour éternel où tout est UN avec TOUS les autres, sans souffrance, sans matière, à la fois dans le microcosme et le macrocosme.
Clairement et spontanément, je décide de revenir dans le monde matériel, dans cette vie là que j’ai commencée sans savoir qui je suis. Il y a encore tellement de choses à faire, à apporter, que je veux essayer de le faire, même si les difficultés et les moyens seront ô combien énormes et contraignants en comparaison de cet ETAT D’AMOUR UNIVERSEL. Alors tout naturellement, je sors de ce bain de lumière, je m'élève avec la merveilleuse sensation que je suis et resterai définitivement lié à elle. Il y aurait en permanence en moi et au fond de moi et pour l’éternité, cette présence. Cet ETRE de LUMIERE, partie de cet amour universel.
Mon corps se trouvait à l’hôpital principal militaire de Dakar, au Sénégal, mes parents étant fonctionnaires détachés par l’état. Je suis revenu en planant sur la ville, l’hôpital et la chambre. Là autour du lit, il y avait le médecin chef, une infirmière, Xavier, Claudine, Gilles, Monique, papa, maman. L’infirmière pensait que j’étais perdu. Le médecin avait fait tout ce qu’il pouvait. Monique, assise sur la chaise, pleurait. Il y avait aussi un autre lit dans cette chambre, avec un monsieur qui venait de se faire poser un drain au rein gauche. Quelle sensation de planer et d’être relié à ce corps, et de réunir les deux (cette dualité que nous vivons quotidiennement). Il y avait ce petit quelque chose en plus, cette petite lumière avec moi, la certitude qu’elle m’accompagnerait pour toujours. C’est comme si l’on m’avait greffé une pile universelle.
Je retourne dans mon « TEMPLE » d’or avec, instantanément, cinq moyens de communication. Pas une cage, pas une prison, mais plutôt la prise de contrôle d’une merveilleuse machine dont il faut prendre soin, mon CORPS. J’ai très bien entendu l’infirmière qui s’écrie : « il a bougé, il revient à lui ! ». J’ouvre alors les yeux et je retrouve toutes mes sensations corporelles.
Toutes les personnes autour de moi ont des yeux d’émerveillement. Ce bonheur me remplit de joie. Leurs regards sont AMOUR. Le médecin me demande alors si je peux me rappeler le jour qu’on était, le nom des personnes autour de moi, le nom du médecin qui m’avait soigné.
Comment vous l’expliquer ? Il n’y a pas d’explication. Je regarde ce médecin au pied de mon lit qui m’a soigné cette petite plaie au coude, ce médecin à présent soulagé, à mon réveil. Heureux, il pleure. Clairement et volontairement, je prononce les mots suivants : « où suis-je, que faites-vous autour de moi, que m’est-il arrivé ? ». En conscience je garde au fond de moi tout ce que j'ai ressenti. Et je déclare au médecin que je ne me souviens de rien. Il regrette et m’annonce que si j’ai eu cette maladie, c’est que des maladresses ont été commises et qu’il voudrait bien en parler avec la personne qui m’a soigné. Peu importe, ce premier acte en conscience deviendra ma ligne de conduite que j’appliquerai chaque jour dès que l’opportunité se présentera.
Mes changements :
J'étais au Sénégal. Pour occuper mes heures de loisirs, je suis rentré chez les Scouts de France, de 14 à 21 ans, pour apporter eau, nourriture, médicaments à l’intérieur du pays, mais aussi dans les pays limitrophes. Je me suis également rapproché des gens qui souffraient d’une maladie ou d’un mal-être. Seuls ceux qui m’en donnaient l’autorisation, bénéficiaient de cette merveilleuse mer de lumière que je leur apportais, cette énergie magnifique, éternelle, car lorsque le corps est atteint, lorsque la matière fait souffrir, j’avais compris qu’il fallait d’abord apaiser et soigner les angoisses de l’ÊTRE ou de l’ÂME. La vie terrestre et matérielle est merveilleuse : nous avons tous des moyens identiques pour l’apprivoiser et la vivre d’une manière apaisée et heureuse. C’est en 2006, lorsque j’ai accompagné ma mère vers le grand départ, que j’ai décidé d’en parler : seuls ma femme et mes enfants étaient jusqu'alors au courant de cette expérience, sans en connaître les détails.
Pourquoi me suis-je tu si longtemps ? Sans doute par crainte d’être pris pour un illuminé, un original, voire pour certains un gourou et même un charlatan. Plutôt, à cet âge là j’avais peur de me retrouver avec les fous si j’en avais parlé. Je ne suis qu’une petite goutte de lumière universelle comme chacun de nous, venue expérimenter la matière et je retournerai à cette lumière.
Revenons à ce bonheur de vivre avec vous dans cette vie. Je peux m’exprimer depuis peu sans être pris pour un fou. Je choisis les occasions où je peux le faire bien-sûr. Il y a tant de choses à dire et à faire que j’ai du mal à les exprimer. Je dois certainement le faire avec maladresse et cette énergie profonde que j’essaye de transmettre aux autres peut parfois faire peur. Il y a ceux qui sont curieux et posent des dizaines de questions. Ils doivent, avant tout, chercher en eux pour obtenir les réponses à leurs questions. Ils peuvent découvrir cet amour merveilleux sans être obligés de passer par un accident ou un coma.
Il y a les sceptiques et ceux qui nous déclarent atteints d’une pathologie mentale, ceux qui nous croient sous l’emprise d’une réaction chimique ou d’hallucinations. Ceux qui ont peur nous rejettent et, par réflexe, se placent dans le déni total. Puis il y a ceux qui sont intrigués mais souhaitent s’informer sur l’après-vie. Ceux qui ont vécu cette merveilleuse expérience se comprennent par de simples regards. Ce que je sais c’est que je suis revenu pour apporter cette lumière merveilleuse et être le petit canal permettant à ceux qui en ont besoin d’en profiter et de trouver leur propre lumière. Je ne cherche à convaincre personne et surtout pas à être à la tête d’une activité ou d’un pouvoir grâce à cette expérience.
Mes sensations, mes ressentis n’engagent que moi ; ce qui a changé, c’est que je ne compte plus les nombreuses rencontres que j’ai faites et que je continue de faire. Tel un choc je prends en pleine figure la souffrance cachée d’inconnus. Il faut apprendre à rester humble. C’est une forme de « permettre » qui s’établit au quotidien mais qui ne ressemble pas à du laxisme ou à une non-assistance à personnes en difficulté, ce pourquoi ou pourquoi pas, j’essaie de le communiquer à travers cette phrase :
« Qu’aimeriez-vous faire et que vous ne faites pas et que pourtant vous devriez faire ? N'êtes-vous pas venus expérimenter la matière ? ».
C’est ainsi que chaque émotion, envie, colère réprimée, prépare une future souffrance corporelle. Les perceptions et les ressentis depuis sont revenus au stade primordial, au sens non dogmatique du terme : j’exprime ici des valeurs essentielles d’Amour, de Respect, de Partage avec tout ce qui vit.
Pratiquant sur mes proches ce transfert de lumière énergisante, vibratoire d’une manière régulière, j’ai accepté depuis quelques temps d’étendre cette apaisante énergie vibratoire à ceux qui en ont besoin et qui le sollicitent. Nous sommes tous uniques, dotés de toutes les capacités de l’univers. Apprenons à regarder avec notre cœur. Je n’ai pas de mérite car sans cet accident, je n’aurais pas eu cette connaissance sur la vie éternelle, en d’autres termes, la vie après la vie.
Je vais vous donner un exemple : j’avais 21 ans lorsque j’ai ouvert la porte de cette maison pour être le cavalier de cette jeune fille qui m’avait demandé à la salle de gymnastique de l’accompagner à un concert : j’ai été tétanisé en la voyant. Elle avait été déjà ma compagne antérieurement. Elle avait 17 ans et depuis nous avons accueilli 3 êtres : Jessica, Stella et Claire. Elle sait que nous nous retrouverons dans une prochaine vie après celle-ci.
J’ai rejoint un petit groupe (11 personnes) du nom : l’UNP (l’Université de Nulle Part), qui se réunit une fois par an ; nous travaillons pour toutes les personnes qui ont besoin d’aide et de bonheur.
Je souhaite vous transmettre une impression personnelle : Comme d’autres peuples, le continent africain se retrouve sans auto suffisance alimentaire. Cependant regardez : ils n’ont peut-être pas la richesse matérielle mais leur sourire à la vie est un enseignement primordial. Lorsque avec mon épouse nous sommes arrivés en Europe, le choc fut brutal : où se trouve ce sourire à la vie, où est la vie ?
Cet égoïsme, cette tristesse, cette froideur sont des maux profonds qui rongent notre société dite moderne. Ils génèrent de nouvelles souffrances comme le stress, le cancer, le zona, les accidents vasculaires et bien d’autres.
Chacun a choisi cette vie, cette famille sur ce continent pour expérimenter et acquérir un peu plus de savoir sur la connaissance de l’UNIVERS. Alors VIVEZ chaque instant de cette vie comme Unique et Dernier instant. J’aime la vie, JE VOUS AIME c’est maladroit mais je vous remercie d’avoir lu ce témoignage.
Patrick.
Commentaires (1)

- 1. | 21/08/2016
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Date de dernière mise à jour : 04/09/2016
Merci pour votre témoignage, au travers du récit de votre expérience.
Comme vous, j'ai vécu en Afrique et à Madagascar et j'ai ressenti les mêmes impressions que vous à mon retour en France.
Notre monde moderne n'est pas en mesure d'apporter le bonheur et la joie de vivre aux êtres incarnés. Cela vient par la connaissance de ce que nous sommes dans notre réalité profonde, de la fraternité que nous manifestons envers les autres, ainsi que du respect et de l'Amour que nous avons envers celle qui nous nourrit tous, notre Mère la Terre qui se prépare à une grande initiation.
Bien amicalement.
Pierre Dorane